Etudes scientifiques sur l’hypnose

 

De nombreuses recherches électroencéphalographiques ont été réalisées durant ces dernières décennies.

Ces recherches n’ont pas permises d’identifier des similitudes entre les états d’éveil, d’hypnose et de sommeil profond ou paradoxal.

Il a été identifié une zone spécifique du cerveau qui ne s’active que durant l’état d’hypnose permettant donc de déduire que l’état d’hypnose est un état naturel que l’on vit au quotidien tel que nous avons la tête dans les nuages, durant un bon film ou absorber à la lecture d’un livre. Toutefois les travaux n’apportent pas d’explication quant aux mécanismes impliqués.

Milton H. Erickson a défini l’état d’hypnose en tant que « common everyday trance » ou « État Modifié de Conscience » qui est évalué de la détente légère allant jusqu’à une relaxation profonde variant selon les sujets, les moments de la journée, le contexte… C’est cet état normal qui parait être nécessaire au maintien de notre équilibre mental et est amplifié à des fins thérapeutiques.

Grâce à l’imagerie cérébrale, il a été identifié qu’en EMC que des régions exécutives frontales se trouve délié du reste du cerveau. Cette déconnexion permet alors la personne dans cet état de réaliser de réaliser des tâches connues de façon automatique.

En état d’hypnose, il a été aussi observé que les régions sensorielles et les régions impliquées dans l’imagerie mentale comme le précunéus (ou lobule quadrilatère de Foville) sont actives. Cette activité est expliquée par les techniques d’induction qui utilisent l’imagerie mentale.

Le précuneus

Le précuneus (ou lobule quadrilatère de Foville) est associé à la création d’images mentales, à la mémoire autobiographique et aux représentations de soi.

Lors des suggestions le sujet verra la région cérébrale qui traite l’information modifiée.

De même, il a été observé au cours de plusieurs études que l’état hypnotique permettait une reconfiguration de la communication entre plusieurs régions du cerveau pouvant affecter les tâches motrices, sensorielle et de remémorisation.

Tâches sensorielles

En 2000, l’équipe de Stephen Kosslyn à Harvard démontre que sous hypnose il est possible de moduler la perception des couleurs. Ces études ont permis d’expliquer les phénomènes hallucinations auditives ou visuelles.

Tâches motrices

Les études de Yann Cojan et al en 2003 ont permis d’observer une augmentation dans le cortex frontal inférieur droit et dans l’aire de Broca qui sont associés respectivement le premier au contrôle volontaire des tâches et le second à la production et le traitement du langage. Alors que le cortex moteur se trouve déconnecté des aires prémotrices, normalement impliquées dans la planification des mouvements, sa communication est accrue avec le précunéus.

3 zones sont activées :

  • le cortex frontal inférieur droit, associé au contrôle volontaire des tâches,
  • la jonction temporo-parétiale, associée à la création d’images mentales, à la mémoire autobiographique et aux représentations de soi,
  • le cortex prémoteur, impliqué dans la planification des mouvements. Il est la région où sont élaborés les ordres moteurs (vers le bras, la jambe…). Il prépare et planifie l’exécution des ordres moteurs. C’est la prise de décision. Les études de conséquences de lésions ont permis de localiser ces zones.

Le cerveau, plein d’intentions – Voir article du CNRS >>>

Tâches remémorisation

Lors de la remémorisation sous hypnose d’un souvenir, le sujet vois, sent et bouge comme si il le vivait réellement. Il est observé une activation d’un réseau comprenant les régions de la vision, des sensations, et de la motricité. En État Ordinaire de Conscience, seuls les lobes temporaux droit et gauche sont activés.

Ces études permettent de déduire que le cerveau réagit aux suggestions et expliqueraient le taux réussite de cet outil en thérapie.